Quantcast
Channel:
Viewing all 879 articles
Browse latest View live

Musée Tomi Ungerer : la collection en ligne

$
0
0
Musée Tomi Ungerer : la collection en ligne

Le très actif Musée Tomi Ungerer de Strasbourg met à disposition du public une partie de ses collections sur la Toile via un site dédié à partir duquel il est possible de consulter environ 3 000 œuvres de l'artiste classées par thèmes (Animaux, Das Grosse Liederbuch, Dessins d'enfance et de jeunesse, Dessins d'observation, Dessins satiriques, Érotisme, Livres pour enfants, Publicités/Affiches et enfin Sculptures). Dans cet ensemble très riche et fascinant qui permet d'explorer le talent très pluriel de Tomi Ungerer, on appréciera tout particulièrement les nombreux collages de l'artiste, qui mêle fragments photographiques et dessin au trait dans un jeu visuel paradoxal, efficace et souvent poétique.

Comme on peut le lire sur le site "la Collection du Musée Tomi Ungerer résulte de plusieurs donations effectuées depuis 1975 par Tomi Ungerer. Elle comporte huit mille dessins originaux et estampes et un fonds documentaire important non seulement sur l'artiste mais aussi sur le thème de l'illustration, ainsi que six mille jouets provenant de la collection personnelle de l'artiste. La présentation actuelle constitue un ensemble représentatif des collections du musée qui tend à être développé afin de constituer à terme une base exhaustive. Les jouets n’y sont pas encore représentés.

Les reproductions en ligne des œuvres des collections sont destinées uniquement à la consultation dans un cadre personnel. Leur utilisation professionnelle est soumise à la réglementation en vigueur et au respect des droits d'auteur et des droits d'exploitation des images. Toute demande de reproduction est à adresser au service photo des Musées de la Ville de Strasbourg.

Avertissement : certaines œuvres sont de nature à heurter la sensibilité, en particulier du jeune public."

Collage/dessin de Tomi Ungerer

Collage/dessin de Tomi Ungerer


"CROQUER LA FRANCE EN GUERRE", un ouvrage d'Emmanuel Thiébot

$
0
0
"CROQUER LA FRANCE EN GUERRE", un ouvrage d'Emmanuel Thiébot

Emmanuel Thiébot, Croquer la France en guerre, Armand Collin, 25 euros.

Depuis la publication des Crayons de la propagande de Christian Delporte portant sur le dessin de presse politique sous l’Occupation, aucun ouvrage illustré ne s’était réessayé à explorer cette période en faisant du dessin satirique sa source principale. Bien qu’inspiré de l’étude de Christian Delporte, le travail d’Emmanuel Thiébot (historien au Mémorial de Caen) cherche avant tout à restituer le contexte historique, les images sélectionnées servant de prétexte à raconter l’Histoire. Beau prétexte ! Et quelles images !

En 200 illustrations, l’auteur nous convie à une plongée dans l’imaginaire des éditeurs, des dessinateurs et des autorités de cette époque chaotique. Loin de s’arrêter aux seules années d’Occupation, Emmanuel Thiébot adopte un point de vue panoramique, commençant par la fin des années 1930 et terminant son opus par la période de la Libération.

Après une introduction cherchant à définir de manière toute classique les notions de caricature et de dessin satirique, l’étude historique s’articule autour d’une sélection de documents originaux, passionnants et pour certains très rares. Dessins de presse (caricatures politiques ou dessins d’humour), affiches, tracts, brochures de propagande, cartes postales, recueils illustrés, bandes dessinées, la diversité des œuvres présentées permet de ne pas réduire le champ à un flux médiatique particulier, celui de l’habituel dessin d’actualité par exemple ou encore celui des fameuses affiches de propagande.

Si le lecteur appréhende avec une certaine familiarité les dessins publiés dans la presse à cette époque, bien qu’ici certains journaux assez rares soient présentés (Notre Combat, La Légion, L’émancipation nationale, La Voix ouvrière…), ce sont surtout les tracts de propagande illustrés aéroportés par les alliés en France qui retiendront l’attention. Car bien que l’ouvrage s’en tienne aux productions francophones, il ne se limite pas aux seules images diffusées par Vichy en zone Sud ou par les collaborationnistes et les allemands en zone occupée, s’intéressant également à d’autres émetteurs, les alliés comme on l’a vu mais également la Résistance.

La propagande et l’engagement politique de l’époque ont souvent puisé aux sources de la satire et de l’humour, sans oublier l’illustration édifiante, comme en témoignent les brochures ou autres cartes postales à colorier destinées aux enfants, imaginées par soutiens de Pétain. On retrouve le même procédé d'édification dans certaines images qui mettent en scène de Gaulle après août 1944...

Au fil des pages, le lecteur s’intéressera à « L’avant-guerre », à « La drôle de guerre et la défaite », au « Régime de Vichy et à la politique de la collaboration », à « La propagande contre les ennemis de la Révolution nationale et de la politique de collaboration », à « La propagande aéroportée », mais aussi à « La résistance et la France libre » et enfin à « La Libération ».

Certes, les illustrations de l’ouvrage qui proviennent de la très riche collection privée de l’auteur ne permettent certainement pas une approche exhaustive de la production propagandiste dessinée de l’époque (on notera la quasi absence de dessins de presse pour la période de la Libération). Certes, il ne s’agit pas d’une étude sur la propagande pendant la Seconde Guerre mondiale. Certes, nombre de dessins sont présentés en dehors de leur contexte médiatique (hormis les dessins publiés pleine page en couverture des hebdomadaires ou des recueils), ce qui tend à désincarner le discours propagandiste en isolant les images. Certes, certains journaux pourtant emblématiques de cette époque ont été oubliés (Je Suis Partout ; Au Pilori…). Certes, l’auteur analyse très peu la mécanique des images…

Mais pour chaque document (tous datés et sourcés), l’auteur restitue avec intelligence le contexte historique et apporte en général en bas de page sous forme d’une forte notice un éclairage particulier sur le support, l’éditeur ou encore sur l’auteur du dessin. Des notices bien utiles que l'on aurait souhaitées plus nourries encore.

Malgré ces menues réserves, on « croquera » goulument ce beau livre de 200 pages.

Guillaume Doizy, octobre 2014

Jaurès - apôtre de la paix, par Guillaume Doizy et Jean-Luc Jarnier

$
0
0
Jaurès - apôtre de la paix, par Guillaume Doizy et Jean-Luc Jarnier

Guillaume Doizy et Jean-Luc Jarnier, Jaurès - apôtre de la paix, Hugo+Image, 2014, 224 p., 25 euros.

Biographie de Jean Jaurès en plus de 300 documents dont des photographies et environ 150 caricatures (dessins de presse, cartes postales, couvertures d'ouvrages, etc.), l'ouvrage explore la vie du tribun en s'arrêtant notamment sur son engagement socialiste, son internationalisme, son engagement en faveur de la classe ouvrière, de Dreyfus et bien sûr de la paix. L'ouvrage n'oublie pas de s'intéresser à la mémoire de Jaurès (les déchirements autour de sa mémoire en fait) de sa mort jusqu'à la fin du XXe siècle.

Louis Raemaekers ‘armed with pen and pencil’: How a Dutch cartoonist became world famous during the First World War

$
0
0
Louis Raemaekers ‘armed with pen and pencil’: How a Dutch cartoonist became world famous during the First World War

Ariane de Ranitz, Louis Raemaekers ‘armed with pen and pencil’: How a Dutch cartoonist became world famous during the First World War, Fondation Raemaekers, nov. 2014, 300 p.

Présentation de l'éditeur :

Arguably the most important man during the First World War gave no speeches, fired no bullets and yet changed the course of the most brutal conflict the world had ever seen armed only with a pen and pencil. LOUIS RAEMAEKERS (1869-1956) was a Dutch-born editorial cartoonist, hailed by The Times as ‘the one private individual who exercised a real and great influence on the course of the 1914-18 War’. In a time before television and mass media, Raemaekers’ cartoons in magazines and newspapers vividly brought the horrors of war to the attention of the public throughout the world. ‘Louis Raemaekers was instrumental in bringing the U.S. into the war, featuring the horrors, massacres and excesses, the suffering of small nations, which became associated with the German army,’ says Anita O'Brien, director and head curator of London’s Cartoon Museum.

This lavishly illustrated book, written by Ariane de Ranitz, tells how the artist rose to world acclaim and includes examples of Raemaekers’ extensive correspondence with government leaders, newspaper clippings from around the world and more than three hundred illustrations. De Ranitz visited libraries and historic collections from several countries to undertake the research for this 280-page book, which represents the most complete work on the artist and his place in history.

This large format book (24 x 32 cm) is essential reading for historians, illustrators and scholars of the First World War and is priced at € 39.95. You can order this publication now at www.louisraemaekers.com or by sending an email to info@louisraemaekers.com

Louis Raemaekers ‘armed with pen and pencil’: How a Dutch cartoonist became world famous during the First World War
Louis Raemaekers ‘armed with pen and pencil’: How a Dutch cartoonist became world famous during the First World War
Louis Raemaekers ‘armed with pen and pencil’: How a Dutch cartoonist became world famous during the First World War
Louis Raemaekers ‘armed with pen and pencil’: How a Dutch cartoonist became world famous during the First World War
Louis Raemaekers ‘armed with pen and pencil’: How a Dutch cartoonist became world famous during the First World War

Les caricatures de médecins de la revue Chanteclair accessibles en ligne...

$
0
0
Les caricatures de médecins de la revue Chanteclair accessibles en ligne...

Chaque numéro de la revue médicale Chanteclair lancée en France à la Belle Époque et qui perdure dans les Années folles, comportait au départ dans chaque livraison une caricature en couleur de Moloch. La BIU "Santé" propose via sa base d'images en ligne une sélection de ces caricatures médicales.

Rubrique-à-brac : Non, Traviès n'est pas parti en Amérique fonder un phalanstère avec Victor Considérant !

$
0
0
Rubrique-à-brac : Non, Traviès n'est pas parti en Amérique fonder un phalanstère avec Victor Considérant !

La Rubrique-à-brac se propose de porter un regard anecdotique et léger (mais néanmoins excact) sur ceux qui ont fait l'histoire de l'image satirique, ou sur les supports qui ont porté ces images. Avis aux amateurs : pour contribuer, il suffit de nous écrire !

Dans la lettre autographe ci-dessous datée du 10 novembre 1853 adressée à Leonor Havin (1799-1868), directeur politique du journal Le Siècle (1), le dessinateur de La Caricature et du Charivari Charles-Joseph Traviès (1804-1859) dément la rumeur selon laquelle il serait parti en Amérique fonder avec Victor Considérant un phalanstère.Considérant se rendit effectivement au Texas pour créer, poussé par Albert Brisbane, le phalanstère La Réunion.(2) Traviès mourra six ans plus tard ignoré de tous après avoir rencontré le succès, mais toujours sans avoir traversé l'Atlantique...

Daniel Dugne

(1) - pour un peu plus de détails voir Histoire générale de la presse française 1815 à 1871 pages 273-274

(2) Wikipedia

Rubrique-à-brac : Non, Traviès n'est pas parti en Amérique fonder un phalanstère avec Victor Considérant !
1869

1869

Papiers Nickelés n°42

$
0
0
Papiers Nickelés n°42

Dans le présent numéro de Papier Nickelés qui donne toujours la part belle à la Bande Dessinée, trois articles ont plus particulièrement intéressé Caricatures&Caricature : deux études d'Yves Frémion et de Richard Combes évoquent le dessinateur de presse André Galland (dont les droits sont gérés par l'ADAGP), tandis qu'une troisième, que l'on doit à Philippe Aurousseau, porte sur le travail de Paul Ordner. Il s'agit de deux dessinateurs (politiquement à droite) aux talents très multiples (dessins d'actualité, de prétoire, sportifs, illustrations, affiches...).

En cliquant ICI, on accède au site de la revue, un site pas vraiment à jour !

Sommaire complet :

André Galland, dessinateur populaire, par Yves Frémion
André Galland, dessinateur d’audience, par Richard Combes
Les vignettes du chewing-gum Malabar, par Franck Tempereau
Ce « cochon » de Rowlandson, par Théophraste Épistolier
Avec nos compléments, par Richard Combes
Paul Ordner, prince du mouvement, par Philippe Aurousseau
Les sous-bocks de « Chéri Samba Artiste Populaire », par Corinne Taunay
Les vies parallèles de « Lazlo Zlotz », par Clément Lemoine
Photocopains : Gir et Mœbius, artistes inspirés
Cjhuahua Pearl en chair et en bulle, par Dean Corso
La fache cachée de Antoni Clavé, par Philippe Lefèvre-Vakana
Cherche Robert Tinant désespérément, par Christine Luce
12 bulles dans la peau !
Leal da Câmara anarchiste franco-portugais, par Fernando Puig Rosado
Mises au poing, par Dominique Petitfaux, Maxime Delaye
Mauvaises mines, par Théophraste Épistolier, Yves Frémion

La double vie du dessinateur Mad (Mikhail Aleksandrovich Drizo)

$
0
0
La double vie du dessinateur Mad (Mikhail Aleksandrovich Drizo)

Le site de l’Eiris vient de mettre en ligne un article tout à fait original de Kateryna Lobodenko portant sur la revue satirique illustrée russophone Bitche (Бич), publiée en France en 1920. Cette spécialiste de l’émigration russe évoque d’abord le fondateur de la revue, le dessinateur et journaliste Michel Linsky plus connu en France pour ses scénarios réalisés en direction du cinéma. L’auteure s’intéresse également aux principaux collaborateurs de l’éphémère revue, les journalistes bien sûr, mais également les caricaturistes, tous hostiles au gouvernement soviétique de l’époque. Deux thèmes prédominent dans les dessins : l’antisoviétisme au travers de la figure du bolchévik et de caricatures visant Lénine, Trotsky ou d’autres dirigeants du pays d’une part, et de l’autre, des dessins évoquant l’émigration et l’exil, avec l’idée d’un retour possible sinon imminent et fortement désiré.
Parmi les dessinateurs, le nom de Mad dont Kateryna Lobodenko présente plusieurs dessins, a particulièrement retenu notre attention. Car il a surtout publié ses caricatures pendant 40 ans dans la presse française !
Derrière ce pseudonyme se cache en fait le russe Michail Drizo (et non « Jean Mad », comme l’indique le Dico Solo), né à Odessa en 1887 et décédé en 1953 à Paris. Drizo débute sa carrière de dessinateur politique à Odessa (dans le journal Odesskie novosti) puis émigre en France avant le déclenchement de la Révolution de 1917 puisqu’on retrouve son travail dès 1915 dans l’hebdomadaire satirique parisien Le Rire auquel il collabore jusqu’en 1939. Dans les quatre décennies qui suivent Drizo/Mad écoule ses dessins (actualité française et internationale) dans plusieurs dizaines de journaux français dont les biens connus Aux Écoutes et Marianne.

Les amateurs de dessins de presse qui ont déjà rencontré cette signature en dépouillant de vieux papiers, apprécieront de savoir que Mad publiait aussi bien dans la presse française, que dans des journaux russophones édités en France, mais également que ses charges ont illustré des ouvrages diffusés en Allemagne, en Suisse, ainsi qu’en Hollande comme en témoigne notamment ce site.
Ajoutons enfin pour ceux que le voyage tenterait que la Bibliothèque de l’Université de Columbia conserve d’intéressantes archives de Mad (3.200 documents dont des dessins originaux et des lettres). Le site de la bibliothèque indique : « The collection consists mostly of his original drawings for Russian periodicals, including "Odesskiĭ listok," Odesskie novosti," "Rul,́" and "Vozrozhdenie," and also for various French titles. There is also correspondence, including single letters from such emigre figures as Ivan Bunin and Pavel Mili︠u︡kov; a manuscript of Nadezhda Teffi's "Nichego Podobnogo" with Drizo's drawings of its characters; and copies of two books illustrated by Drizo: MAD, "Tak bylo" (Odessa, 1918), and S. Chernyĭ, "Zhivai︠a︡ azbuka" (Berlin, 1922) (the original drawings for the latter work are also included) ».
Signalons également aux amateurs de presse russophone publiée en France (ou aux fans d'anticommunisme) ce site des "archives de l'émigration russe" tout à fait passionnant (mais hélas très lent) à partir duquel il est possible de consulter une vingtaine de ces journaux, dont Bitche (deux numéros seulement sont présentés), Satyricon, La Russie illustrée, Oukwat, etc.

GD, octobre 2014

La double vie du dessinateur Mad (Mikhail Aleksandrovich Drizo)
La double vie du dessinateur Mad (Mikhail Aleksandrovich Drizo)
La double vie du dessinateur Mad (Mikhail Aleksandrovich Drizo)
La double vie du dessinateur Mad (Mikhail Aleksandrovich Drizo)
La double vie du dessinateur Mad (Mikhail Aleksandrovich Drizo)
La double vie du dessinateur Mad (Mikhail Aleksandrovich Drizo)
La double vie du dessinateur Mad (Mikhail Aleksandrovich Drizo)
La double vie du dessinateur Mad (Mikhail Aleksandrovich Drizo)
Dernier dessin publié par Mad que nous connaissons

Dernier dessin publié par Mad que nous connaissons


François Forcadell : "faites ce que je dis, et que je n'ai jamais réussi à faire..."

$
0
0
François Forcadell : "faites ce que je dis, et que je n'ai jamais réussi à faire..."

On lira avec intérêt mais consternation ( !) le billet d’humeur (et pas d’humour) que François Forcadell vient de publier sur son blog « Fait d’images » à propos du dernier Salon de Saint-Just Le Martel. L’ancien rédacteur en chef de La Grosse Bertha (ancien dessinateur également) formule de vives critiques à l’égard de l’événement, qui « depuis plusieurs années (…) montrait déjà des signes d’essoufflement, peinant à se renouveler et à innover, compensant la désertion des dessinateurs français par la venue de dessinateurs internationaux, louant des expositions, et organisant des journées d’études sans public. On rajoutera la flopée de prix hétéroclites attribués sur des critères très opportunistes ». La création du Centre permanent en 2011 ? « Celui-ci souffre d’un manque évident de programmation, de personnel, de moyens, de perspectives. Une belle coquille presque vide avec de beaux tiroirs pour conserver des originaux… » explique encore François Forcadell pour qui « l’autosatisfaction permanente des organisateurs dans leurs textes de présentation ne suffit plus à masquer leur méconnaissance du métier des dessinateurs réduits sur place à caricaturer les visiteurs à longueur de journée ».

On pourrait reprocher ce dernier travers (et d’autres énumérés plus haut) à tous les festivals du dessin de presse organisés en France depuis trente ans. Aucun en effet n’a jamais réussi à créer de dispositif permettant au visiteur de bien comprendre les conditions de conception d’un dessin d’actualité, et c’est bien dommage. Aucun festival ne propose d’expositions satisfaisantes, n’organise des journées d’études attirant un vaste public, des tables rondes instructives et réussies, aucun ne se renouvelle ou innove au point de contenter non seulement les amateurs, mais également les dessinateurs et les spécialistes. Aucun festival, fut-il doté d’un centre « permanent », n’a réussi à se transformer en Musée du dessin de presse.

François Forcadell en connaît bien la raison quand il souligne le « manque évident de programmation, de personnel, de moyens, de perspectives ». Si le budget d’un musée se compte en millions ou en dizaines de millions d’euros, celui du Centre Permanent du dessin de presse de St Just jongle péniblement avec dix ou cent fois moins !

Peut-on reprocher à l’équipe qui anime le Salon en s’appuyant sur l’énergie d’une incroyable équipe de bénévoles de ne pas répondre aux critères muséographiques et de ne pas disposer des moyens matériels pour tenter de répondre à ces critères ? Peut-on reprocher à St Just de ne pas disposer d’un directeur/trice artistique permanent/e, d’un directeur/trice scientifique, de conservateurs/trices, d’animateurs/trices professionnels/les, d’un/e maquettiste, d’un/e chargé/e de com’, de spécialistes des sons et lumières, de rédacteurs/trices, etc., etc. ?

Gageons que si l'obstacle était facile à contourner, François Forcadell qui se passionne pour le dessin de presse depuis quarante ans, aurait déjà sorti de son chapeau le Festival de ses rêves. Si le public, les dessinateurs et les spécialistes attendent encore, nous espérons bien qu'il réussira, car un tel Festival/Musée disposant d'une "vraie" programmation, de personnels (nombreux et rémunérés), de (gros) moyens, de perspectives et d'une politique de conservation, manque en effet !

Guillaume Doizy, octobre 2014

ROLAND TOPOR, GÉNIE CONNU ET MÉCONNU : exposition à la galerie Anne Barrault (Paris)

$
0
0
ROLAND TOPOR, GÉNIE CONNU ET MÉCONNU : exposition à la galerie Anne Barrault (Paris)

VERNISSAGE le SAMEDI 18 OCTOBRE, de 14h à 20h

GALERIE ANNE BARRAULT - 51, rue des ARCHIVES - 75003 PARIS

EXPOSITION DU 18 OCTOBRE AU 30 NOVEMBRE 2014

Présentation d'Alexandre Devaux :
Roland Topor est né en 1938 et mort en 1997 à Paris, dans le Xeme arrondissement. Son œuvre est foisonnante et protéiforme. Dessinateur,écrivain, artiste aux talents multiples, il a été publié dans la presse en France et à l’étranger : Bizarre, Hara-Kiri, Elle, Le New York Times, Le Canard enchaîné, Libération, Le Monde, leFrankfurter Allgemeine Zeitung, et d’autres. Il a fait des livres, il a illustré les œuvres de plus de cent écrivains parmi lesquels Boris Vian, Marcel Aymé,Félix Fénéon, Tolstoï, Georges Sand, Pierre Benoît… Il a réalisé les décors et costumes de plusieurs pièces de théâtre et opéras pour Ligeti, Penderecki, Savary et d’autres. Il a écrit des scénarios de films, des pièces de théâtre, des chansons, des contes, des romans, des nouvelles. Il a été acteur dans les films de William Klein,de Raoul Ruiz, de Volker Schlöndorff. Il a conçu plusieurs films d’animation dont La Planète Sauvage. Il a participé à de nombreuses créations radiophoniques et télévisuelles, il est notamment l’auteurde l’émission pour enfants Téléchat et co-auteur des émissions Merci Bernard et Palace. Créateur du mouvement Panique avec Fernando Arrabal, Jacques Sternberg et Alejandro Jodorowsky,

Topor a été lié à plusieurs mouvements et « familles » d’artistes, dont Cobra, l’International Situationniste et Fluxus. Ses dessins et peintures ont été exposés à de nombreuses reprises et sont rentrés dans plusieurs collections privées et institutionnelles parmi lesquelles : Le Centre Pompidou, Les musées de Strasbourg, le Stedelijk Museum, le musée des Beaux-Arts de Varsovie, le Stadtmuseum de Münich et d’autres en Italie, Suisse, Belgique, Suède, Etats-Unis…

Roland Topor a commencé à exister comme dessinateur dans la presse, une façon pour lui de se « frotter à la vie » en prenant ses distances avec l’artiste maudit qu’il aurait pu devenir s’il était resté le peintre que tout le monde voulait être. C’est avec le dessin surtout, et avec l’écriture, que Topor a su construire le vocabulaire de ses pensées. Topor était un penseur, mais un penseur actif. Un penseur armé d’un stylo. Un penseur capable d’observer le monde et de s’observer lui-même. Un penseur ayant le courage d’opposer aux consensus du marché, de la politique, de la société et de la culture, les paradoxes de son imagination, produit d’une confrontation des champs de la conscience et de l’inconscient.
Rares sont les artistes qui descendent aussi bas et qui montent aussi haut dans leur esprit. Rares sont ceux qui parviennent à transcrire ce qu’ils ont vu de tous les hommes, le bon et le mauvais, dans leur propre tête. Ce don de double-vue, dont pourrait disposer chacun mais auquel la plupart renonce, n’a été qu’un jeu pour Topor. « Je joue avec les images, les concepts et les genres », dit-il. Comme Evguénie Sokolov, le héros du conte de Serge Gainsbourg, Topor a su mettre au point le sismographe de ses tempêtes psychiques plutôt que de mourir étouffé sous l’encombrement, ou de refouler aux frontières toutes entités jugées honteuses par un sur-moi despotique. Pour devenir le maître d’un tel jeu, il faut déjà savoir que « jouer est une manière de rendre les choses moins graves, tout en leur donnant une autre gravité. » Le génie est là.

L’exposition proposée par Alexandre Devaux à la Galerie Anne Barrault présente un ensemble d’œuvres de Roland Topor réalisées à différentes périodes et avec plusieurs techniques. Dessins à la plume au crayon, linographies, lithographies, dessins peints au spray ou au pinceau, photographies détournées dites « photomorphoses » offriront aux visiteurs la possibilité d’appréhender la diversité du génie graphique et polytechnique de cet artiste qui fut une avant-garde à lui tout-seul.

« Bosc. De l’humour à l’encre noire » : une exposition au Musée Tomi Ungerer (Strasbourg)

$
0
0
« Bosc. De l’humour à l’encre noire » : une exposition au Musée Tomi Ungerer (Strasbourg)

Exposition au Musée Tomi Ungerer (Strasbourg), jusqu'au 1er mars 2015.

Présentation des organisateurs :

Il est grand temps qu’un musée français rende hommage à Bosc (1924-1973), l’un des plus grands dessinateurs d’humour et de satire que la France ait connu au xxe siècle. Il est l’un des pères du dessin d’humour moderne, inspirateur de Boll, Bretécher, Cabu, Copi, Loup, Reiser, Wolinski, ami de Chaval, Desclozeaux, Folon, Morez, Mose, Sempé et Tetsu, et bien d’autres encore. Son oeuvre, qui a traversé les modes et les années, compte plus de trois mille dessins publiés dans des journaux français et étrangers, et de nombreux albums. Bosc a décortiqué son époque et a pressenti la nôtre, avec intuition et lucidité. Inspiré par
les dessins américains du New Yorker, son trait minimaliste nous livre un univers à la fois poétique et rempli d’une douce amertume.

L’exposition propose 250 dessins originaux et documents, provenant essentiellement de collections privées françaises et étrangères et d’institutions publiques comme la BnF et le Musée Calvet d’Avignon.
Les différentes sections montreront les thèmes majeurs de la critique sociale et politique du dessinateur, ainsi que le contexte du dessin d’humour en France de cette époque. Le film « Le Voyage en Boscavie », que Bosc a réalisé en 1958 avec Claude Choublier et Jean Herman Bosc et qui reçut le prix Emile Cohl pour le film d’animation, sera diffusé dans l’exposition.


Un catalogue est édité par les Musées de Strasbourg, reproduisant toutes les oeuvres de l’exposition, avec des contributions de Nelly Feuerhahn et Thérèse Willer.

Simultanément sont présentés à la bibliothèque des Musées de Strasbourg (Musée d’art moderne et contemporain, 1 place Jean-Hans Arp) des livres de Bosc et des dessins originaux autour du thème de la lecture.

Le Geste de Verdun : Mitterrand – Kohl en dessins de presse

$
0
0
Le Geste de Verdun : Mitterrand – Kohl en dessins de presse

Présentation des organisateurs : (Centre mondial de la Paix de Verdun)

Le Geste de Verdun : Mitterrand – Kohl
du 22 septembre 2014 au 31 mars 2015

Il y a 30 ans, le 22 septembre 1984, le Président François MITTERRAND et le Chancelier Helmut KOHL sont venus ensemble sur le champ de bataille de Verdun pour affirmer leur volonté de dépasser les horreurs des conflits passés et poursuivre ensemble la construction d’une Europe en Paix.

De cette rencontre est né le Geste de Verdun, par lequel les deux chefs d’Etat ont affirmé, main dans la main, la force de l’amitié franco-allemande. Cette image s’est très vite inscrite dans la conscience collective comme une icône historique. Référence unique dans l’histoire, ce geste a été effectué sans un mot avec un naturel surprenant dans une rencontre qui ne laissait pourtant rien au hasard.

Depuis 30 ans, nombreux sont les responsables politiques à avoir été tentés d’imiter ce geste ; nombreux aussi sont les dessinateurs de presse à détourner ce geste pour illustrer l’évolution des relations franco-allemandes ou qualifier un événement national ou international.

50 dessinateurs de presse ont accepté de présenter leurs dessins dans l’exposition « Le geste de Verdun : Mitterrand – Kohl ». De 1926 à 2014, d’Aristide Briand à Poutine et Obama, en incluant tous les dirigeants français et allemands, les dessins de presse présentés renforcent l’universalité du Geste de Verdun. Avec malice, dérision ou ironie, ils offrent à chacun une lecture aisée de l’intérêt historique de cet événement, de ses liens avec la construction européenne et plus largement de la réalité des couples dirigeants franco-allemands.

Autour des 110 dessins de presse, de nombreuses photographies et vidéos, des pièces originales complètent les nombreuses explications du contexte de l’époque et de ce geste. L’exposition s’achève sur l’actualité la plus récente : les 5 gestes très appuyés des Présidents Gauck et Hollande réunis le 3 août 2014 à l’occasion de la cérémonie du centenaire du début de la 1ère Guerre Mondiale : une bonne approche pour mieux comprendre comment la Guerre peut générer la paix et comment l’amitié franco-allemande peut servir de modèle aux peuples qui n’ont pas encore trouvé les voies de leur réconciliation.

Cette exposition a été rendue possible par les partenariats de l’Ambassade de la République Fédérale d’Allemagne, de l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse et de l’Institut François MITTERRAND, et par le talent de Walther Fekl et Peter Ronge, commissaires des dessins de presse sélectionnés.

« Bosc. De l’humour à l’encre noire » : entretien avec Thérèse Willer

$
0
0
« Bosc. De l’humour à l’encre noire » : entretien avec Thérèse Willer

A l'occasion de l'ouverture de l'exposition « Bosc. De l’humour à l’encre noire » visible jusqu'au 1er mars 2015 au Musée Tomi Ungerer de Strasbourg, entretien avec Thérèse Willer, directrice du musée.

Une exposition d’œuvres de Bosc en France, c’est une première ?

C’est une première en tous cas dans un musée public français. Il est d’ailleurs étonnant que Bosc, considéré de par le monde comme un maître du dessin d’humour et satirique et qui a influencé beaucoup de dessinateurs devenus eux-mêmes célèbres comme Bretécher et Wolinski, n’aie pas eu droit jusqu’à présent à une exposition conséquente dans son propre pays. L’exposition « Bosc. De l’humour à l’encre noire » comble cette lacune, tout en s’inscrivant dans les objectifs du Musée Tomi Ungerer-Centre international de l’Illustration, faire connaître au public l’histoire de l’illustration du XXe et d’aujourd’hui.

On peine à imaginer aujourd’hui l’immense succès du dessin d’humour dans la période qui suit la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Comment expliquer cet engouement des années 1950 aux années 1970-80 ?

L’essor de ce secteur de l’illustration doit beaucoup à l’expansion économique d’après-guerre : en France, c’était l’époque des « Trente Glorieuses ». De nouveaux journaux et magazines sont alors apparus qui ouvraient leurs pages aux illustrateurs sur des sujets d’actualité et de société et garantissaient ainsi à leurs images une large diffusion. Il ne faut pas non plus négliger le rôle qu’ont joué certains éditeurs, entre autres Hazan, Pauvert, Denoël en France, Buchheim en Allemagne, Diogenes Verlag en Suisse, qui s’intéressaient aux dessins d’humour et les publiaient dans des recueils.

Qu’est-ce qui distingue le dessin d’humour des Chaval ou autres Bosc, des dessins humoristiques publiés par le Hérisson par exemple ?

C’est aucun doute le non-sens, l’absurde, en tous cas en ce qui concerne Chaval et Bosc, Maurice Henry également. C’est aussi l’une des raisons de leur « modernité », qui nourrit aujourd’hui encore la réflexion et le rire.

Bosc doit son succès à ses œuvres parus dans Paris-Match à partir de 1952. Comment expliquer l’intérêt d’un tel journal pour de tels dessins ?

Paris-Match a ouvert ses pages aux dessinateurs comme l’avaient fait auparavant des journaux et magazines anglo-saxons, The New Yorker, Holiday, Esquire, qui avaient donné aux cartoons leurs lettres de noblesse et permis à des talents comme Charles Addams, James Thurber et surtout Saul Steinberg de se faire connaître. Mais Paris-Match s’intéressait plus particulièrement aux gags visuels de Bosc, alors que ses dessins politiques et engagés étaient réservés à d’autres journaux.

Quels ont été les sujets de prédilection de Bosc ?

Sa thématique ne diffère pas tellement de celle des autres dessinateurs satiriques : l’amour, le couple, la guerre, la violence, l’absurdité de la vie, la modernité, l’art, la bêtise humaine, la mort…

Le dessinateur d’humour semble ne jamais vraiment vouloir prendre parti, même lorsqu’il croque la vie politique. C’est le cas de Bosc ?

Cela dépend des dessinateurs, et de leurs expériences personnelles. Si Tomi Ungerer a critiqué avec virulence la guerre du Vietnam, c’est en partie parce qu’il a été témoin dans sa jeunesse de la seconde guerre mondiale et de l’occupation nazie. Bosc a fait de même, traumatisé par la guerre d’Indochine dans laquelle il était engagé, sur la guerre d’Algérie.

Bosc et Tomi Ungerer partageaient un même idéal graphique ?

Oui et non. Ils poursuivent les mêmes buts : dénoncer la bêtise humaine, toutes les formes de tyrannie. Mais à l’inverse de Bosc qui avait trouvé dans le dessin d’humour et de satire sa forme d’expression privilégiée, Tomi Ungerer s’exprime dans de multiples secteurs des arts graphiques, du dessin de livre pour enfants à la publicité en passant par le dessin satirique et érotique.

Notre époque peut-elle encore comprendre l’humour de ces dessinateurs, alors que plus aucun média ne publie ce type de dessins ?

En ce qui concerne Bosc, il est indéniable que certains thèmes liés à la modernité, à la politique, à la satire sociale, sont restés d’actualité même quarante après et qu’ils sont immédiatement compréhensibles : le jeune public qui s’est présenté dès ce matin à l’exposition Bosc l’a montré, de façon flagrante. L’atelier d’illustration de la Haute Ecole des Arts du Rhin à Strasbourg, sous la houlette de Finzo, va travailler à partir des dessins de Bosc qui sont présentés : une autre manière de faire vivre le dessin d’humour des décennies passées.

Propos recueillis par Guillaume Doizy, octobre 2014

MUR(S) 25 ANS, commémoration de la chute du mur de Berlin - expositions, conférences, concert, performance

$
0
0
MUR(S) 25 ANS, commémoration de la chute du mur de Berlin - expositions, conférences, concert, performance

Dans un programme assez dense, deux événements en rapport avec le dessin de presse :

MURmurs de Berlin... et d’ailleurs, du 12 au 28 novembre, exposition de dessins de la presse francophone, de 1961 à nos jours. Commissaires d’exposition : Walther Fekl & Camille Scalabre. Pelouse de l’école Estienne 18, bd Auguste-Blanqui - Paris 13e

Ma tête contre les murs, du 3 au 14 novembre, Exposition de onze œuvres inédites du dessinateur de presse Brito, Hall d’entrée de la Mairie du 13e 1, place d’Italie - Paris 13e
entrée libre du lundi au samedi de 9h à 17h et jusqu’à 19h30 le jeudi.

Dessin de presse : la fin des "grands" festivals ?

$
0
0
Dessin de presse : la fin des "grands" festivals ?

Après l'annonce il y a quelques mois de la suspension des Ridep de Carquefou qui réunissait chaque année une vingtaine de dessinateurs français et internationaux, le fondateur de Satiradax Marc Large nous informe de la mort de son festival de la satire lancé il y a quatre ans à Dax dans la bonne humeur... Un conflit entre Plantu et le Mémorial de Caen a entraîné par ailleurs la fermeture définitive et bien regrettable de l'espace dédié au dessin d'actualité au Mémorial et la probable fin des "Rencontres du dessin de presse" qui dans ses premières éditions avait rencontré un véritable succès...

Restent sur la brèche le Salon de St Just le Martel, la Biennale du dessin de presse organisée par la Bibliothèque Nationale de France ou encore l'Hérault trait libre...

Jusqu'à quand ?


"Censure et dessin de presse" et "Du dessin dans la presse pour quoi faire ?" : une expo et un débat à Champigny sur Marne

$
0
0
"Censure et dessin de presse" et "Du dessin dans la presse pour quoi faire ?" : une expo et un débat à Champigny sur Marne

Présentation des organisateurs :

EXPOSITION/RENCONTRE : Censure et dessin de presse

A la fois outil d’information et critique sur l’actualité, le dessin de presse, et plus largement la presse satirique, a pour vocation, en employant l’humour, d’encourager le questionnement et d’aiguiser le sens critique. En ce sens, il participe à l’exercice de la démocratie.

La médiathèque Gérard Philipe propose une exposition sur l’histoire de la caricature politique de 1830 à nos jours au travers de la question de la liberté d’expression et des différents types de censures qu’elles soient politiques, juridiques ou administratives.

  • Médiathèque Gérard Philipe Du 18 novembre au 6 décembre aux heures d’ouverture Exposition "censure et dessin de presse de 1830 à nos jours "

Une table ronde autour du thème « Des dessins dans la presse, pour quoi faire ? » en présence de Guillaume Doizy, historien et spécialiste du dessin de presse, Coco, dessinatrice à lHumanité, les Inrockuptibles…; Faujour, dessinateur de Siné Mensuel, Moto journal, l’Anticapitaliste, Arte et le dessinateur d'origine Iranienne Kianoush Ramezani, ancien membre de Cartooning for Peace , complètera cette exposition en mettant en avant les particularités du métier et la diversité des usages de ce media.

  • Médiathèque Gérard Philipe Table ronde « Du dessin dans la presse, pour quoi faire ? » samedi 29 novembre à 15h

Réservation conseillée au 01 55 98 29 80 à partir du samedi 8 novembre.

TOPOR Dessinateur de Presse (Cahiers dessinés)

$
0
0
TOPOR Dessinateur de Presse (Cahiers dessinés)

Topor Dessinateur de presse, préface de Jacques Vallet, texte d'Alexandre Devaux, Les Cahiers dessinés, 365 p., 35 euros.

Nous ne saurions trop louer cette excellente livraison des Cahiers dessinés consacrée au génial Topor. Si l’exposition Topor organisée par la galerie Anne Barrault à Paris a pu laisser les amateurs sur leur faim (assez peu d’œuvres présentées, une gamme de sujets un peu trop restreinte avec des dessins essentiellement centrés sur le sexe et la « merde »), ce très bel ouvrage consacré à celui qui refusait de se définir comme un « dessinateur de presse » mais plutôt comme un « dessinateur dans la presse », comblera tous les lecteurs. Après une très belle introduction photographique (cahier en noir et blanc) et une préface de Jacques Vallet, Alexandre Devaux retrace l’extraordinaire parcours de Topor dans la presse de son temps. Loin des stakhanovistes du crayon, celui qui fut écrivain, cinéaste, acteur, poète et peintre a produit une œuvre graphique paradoxale : peu productif par rapport à bien de ses collègues, Topor n’en a pas moins fait la « une » de nombreux journaux, magazines et revues, même si la plupart du temps le dessinateur d’origine polonaise a travaillé pour des revues « amies » plutôt confidentielles et éphémères.

On doit également reconnaître à Topor un style atypique, aux antipodes de la ligne claire des Sennep, Cabu ou même Willem, un style qui renvoie plutôt dans ses caractéristiques graphiques aux illustrations naïves du XIXe siècle destinées avant tout aux enfants ou au bon peuple. Un style marqué par la désuétude au service d’une vision fantasmagorique de l’humanité. Peu intéressé par l’actualité politique et sociale, Topor s’est avant tout complu à explorer le corps. Mais loin de s’appuyer sur l’expressivité théâtrale des personnages, prétextes à jeux d’esprit ou commentaires de la vie sociale, en chirurgien fanatique Topor a désarticulé, métamorphosé, combiné, recomposé la physionomie des êtres pour traduire leurs souffrances, leurs angoisses et les émotions qui les traversent.

C’est indubitablement cette quête existentialiste reflet d’interrogations sur la vie, l’amour et la mort, qui a séduit certains directeurs artistiques autant qu’elle en a rebuté d’autres. Repoussant les limites du dicible autant que du montrable sans quasiment jamais attaquer aucune personnalité de la vie publique (hormis de Gaulle en 1968), Topor fascine par son inventivité autant que par l’âpreté morbide de son monde, sa tristesse parfois, sa poésie souvent, loin, très loin de la superficialité du dessin d’humour de cette seconde moitié de XXe siècle.

Après le très intéressant texte d’Alexandre Devaux et quelques interviews d’amis du dessinateur (Willem, Pouchin et Picha), le recueil reproduit les dessins de presse de Topor classés par journaux et la plupart du temps dans leur « jus » (excellente initiative !) lorsqu’ils ont été publiés en « une ». On a hélas trop souvent pris l’habitude de sortir de leur contexte visuel les dessins publiés dans la presse… Autre point fort de l’ouvrage, des notices systématiques décrivent en quelques lignes l’histoire des journaux présentés*, leur sensibilité politique, désignent leurs fondateurs ou leurs directeurs artistiques, la période de collaboration de Topor. Enfin le lecteur se réjouira de découvrir le caractère international de cette œuvre dessinée de Topor, nombre de ses dessins ayant été repris par des journaux étrangers, en Europe principalement mais aussi en Amérique du Sud.

L’absence en fin d’ouvrage d’un index des journaux cités n’empêche pas de considérer cet opus de 365 pages comme une publication majeure dont la très grande qualité des reproductions sert merveilleusement l’univers foisonnant de Topor. Un ouvrage à ne pas manquer !

Guillaume Doizy, octobre 2014

* Petit bémol en ce qui concerne la notice du journal Minute pour lequel Topor a fourni quelques dessins en 1962. P. 128, on peut lire en effet que les prises de position du journal « à l’extrême droite ne surgissent que dans les années 1970. Topor et d’autres dessinateurs (Gébé, Bosc, Cardon, Serre…) y ont participé du n°1 au n°19, d’avril à août 1962 avant de quitter le journal ». Précisons d’abord que Minute, loin d’attendre les années 1970, défend ouvertement l’OAS dès la fin de l’année 1963 et affiche l’année suivante un racisme anti arabe nauséabond autant que virulent. Quant à la formulation sur les dessinateurs, s’agit-il d’une maladresse ? Elle laisse entendre que tous ces dessinateurs ont rapidement quitté le journal, ce qui n’est pas le cas. La fourchette invoquée (n°1 au n°19, d’avril à août 1962) concerne uniquement Topor. Cardon s’échappe en 1963 pour désaccord politique, quant à l’anticolonialiste Bosc, il cesse toute collaboration à une date plus que tardive au regard de l’évolution pro Algérie française de l’hebdomadaire, c'est-à-dire en février 1965 (Solo quitte également cette même année). Serre persiste lui jusqu’en 1978… Pour en savoir plus, cliquer ici…

TOPOR Dessinateur de Presse (Cahiers dessinés)
TOPOR Dessinateur de Presse (Cahiers dessinés)

Presse : comment sortir de la crise ? Soirée-débat le 3 novembre 2014 à 19H (INA BNF, PARIS)

$
0
0
Presse : comment sortir de la crise ? Soirée-débat le 3 novembre 2014 à 19H (INA BNF, PARIS)

À l’occasion de la sortie de la revue Ina Global n° 3, débat sur le thème : « Presse : comment sortir de la crise ? »

La soirée sera animée par Philippe Thureau-Dangin, rédacteur en chef de la revue Ina GLOBAL, avec la participation de Jean-Marie Charon, sociologue des médias, Agnès Chauveau, directrice exécutive de l’École de journalisme de Sciences Po, Patrick Eveno, professeur en histoire des médias à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Edwy Plenel, président de Mediapart et Bernard Poulet, journaliste.

Réservation dans la limite des places disponibles : 01 49 83 30 97 - inatheque@ina.fr

Lundi 3 novembre à 19h - Bibliothèque nationale de France

PLONK & REPLONK Le truquage était un « FAUX » : exposition à Morges (Suisse) jusqu'au 11.01.2015

$
0
0
PLONK & REPLONK Le truquage était un « FAUX » : exposition à Morges (Suisse) jusqu'au 11.01.2015

Présentation des organisateurs :

La Maison du Dessin de Presse accueille pour sa nouvelle exposition les trois acolytes de la Chaux-de-Fonds – Jacques Froidevaux, Hubert Froidevaux et Miguel-Angel Morales – qui composent le collectif PLONK & REPLONK. L'un est Plonk, qui plante le clou. L'autre est Replonk, qui l'enfonce. Le troisième, parfois surnommé Esperluette, tend le prochain clou au premier. Mais souvent, ils inversent les rôles.
Le lieu d'exposition, complètement réinventé pour l'occasion, présente leur travail lié à la presse dans tous ses états: images, journaux, manchettes, objets, film… Un regard étonnant/détonnant sur, avec, dans, sous le monde de la presse!
Le saviez-vous? Des collaborations avec la presse du monde entier, de tous les horizons mais toujours le même style, PLONK & REPLONK fidèles à eux-mêmes!

Nés en 1963 et 1966 au Noirmont, petit village du canton du Jura, les deux frères et leur complice (Barcelone, 1963) se sont distingués dès 1997 par des détournements savoureux de cartes postales Belle Epoque qui ont fait leur succès. PLONK & REPLONK puisent dans leur important fonds d'archives 1900 et conçoivent des photomontages en y intégrant des photographies personnelles, en les colorisant ou en y ajoutant une kitschissime «swiss retouch» de nonsense, notamment dans la légende.
Dignes héritiers des Monthy Python ou Pierre Desproges, ils jouent avec les poncifs, taquinent la société et s'amusent de tout avec une fantaisie irrésistible.

JOË BRIDGE, ARTISTE-GENTILHOMME AUX 1000 ET UNE VIES ! : une conférence de Jean Barrez

$
0
0
JOË BRIDGE, ARTISTE-GENTILHOMME AUX 1000 ET UNE VIES ! : une conférence de Jean Barrez

Présentation des organisateurs : le Jeudi 4 décembre à 19h, "JOË BRIDGE, ARTISTE-GENTILHOMME AUX 1000 ET UNE VIES !", une conférence de Jean Barrez.

Artiste français né à New-York en 1886, Joë Bridge est un personnage étonnant dont l’existence mouvementée frôle parfois l’héroïsme. Esprit brillant et plein d’humour, il manie aussi bien l’épée que la plume, mais c’est grâce à son talent de dessinateur et caricaturiste que l’illustration en est faite. Son crayon est comme le fil rouge de sa vie. Il la retrace à travers ses multiples activités : journalisme, publicité, sport, music-hall, mais aussi lors de ses engagements dans les deux guerres mondiales.
Son fils, Jean Barrez, se consacre actuellement à la mise en valeur de l'œuvre de son père qui, en 1920, fut à l’initiative de la création de la République de Montmartre.

Salle paroissiale de l’église St-Pierre de Montmartre – 2, rue du Mont-Cenis - Paris 18°
Gratuit pour les adhérents - 8 € pour le public extérieur.
Sur réservation au : 01 42 57 68 39, ou par mail : contact@levieuxmontmartre.co
m

Viewing all 879 articles
Browse latest View live